Dans les roues de Jack Kerouac

Christophe Cousin – écrivain-voyageur-réalisateur – et Matthieu Paley – photographe – sont repartis sur les traces et dans les roues de Jack Kerouac, pour une traversée d’Est en Ouest, de New-York à San Francisco, avec Sur la route entre les mains et l’Amérique sous le plancher de leu voiture.

« Une fois de plus, nos valises cabossées s’empilaient sur le trottoir ; on avait du chemin devant nous. Mais qu’importe : la route, c’est la vie. » JK

Afin de rendre hommage comme il se devait aux héros assoiffés de liberté de la Beat Generation, ils se sont laissé guider par le bitume et leurs désirs de rencontres en laissant résonner les mots de Jack Kerouac sur les paysages du présent.
L’appareil photo par la fenêtre, la plume réservée à l’urgence de l’instant, et surtout leur rêve en bandoulière d’atteindre la côte Ouest à toute blinde, ils ont accompagné les vagabonds du rail, les moissonneurs des Grandes Plaines, les cow-boys itinérants du Nevada, les bergers navajos, les utopistes et autres furieux de la vie. Au compteur, plus de 8000 kilomètres d’aventures au coeur de l’Amérique nomade d’aujourd’hui.

TITRE
Dans les roues de Jack Kerouac, portraits d'une Amérique nomade
AUTEURS
Christophe Cousin & Matthieu Paley
EDITEUR
La Martinière
DATE DE PUBLICATION
27 octobre 2011
BROCHE
208 pages

« … “Parfait, parfait”, disait Neal ; il ne pensait plus qu’à fermer le coffre de la voiture, après avoir mis ce qu’il fallait dans la boîte à gants, balayé par terre, tout préparé pour retrouver la pureté de la route… la pureté du voyage de la destination, quelle qu’elle soit, le plus vite possible, dans le frémissement et la jouissance de tous les possibles. On s’est arrachés (…). Les prémices de notre voyage se nimbaient de bruine et de mystère. Je pressentais que ce ne serait qu’une immense saga des brumes. “You hou ! C’est parti !” a braillé Neal. Ramassé sur son volant, il a mis pied au plancher. Il avait retrouvé son élément, ça se voyait à l’œil nu. Nous étions enchantés tous trois, sachant que nous laissions derrière nous le désordre et le délire, pour accomplir notre unique et noble devoir du moment : bouger. »

JK

« (…) Parce que les seuls (gens) qui m’intéressent sont les fous furieux, les furieux de la vie, les furieux du verbe, qui veulent tout à la fois, ceux qui ne bâillent jamais, qui sont incapables de dire des banalités, mais qui flambent, qui flambent, qui flambent, jalonnant la nuit comme des cierges d’église. »

JK

« …Le train hurlait en traversant les plaines, il roulait vers nos désirs… »

JK

« Comme en rêve, on traversait à toute blinde des villages carrefours surgis des ténèbres, on passait devant d’interminables files d’ouvriers agricoles nonchalants et de cow-boys, dans la nuit, et puis on retrouvait le désert. (…) Il y a un grand rassemblement d’hommes, dans le coin, à cette période de l’année : c’est les moissons. Les gars du Dakota ne tenaient plus en place : “La prochaine fois qu’on s’arrête pisser, nous autres on va descendre ; on dirait qu’il y a pas d’embauche, par ici. – Quand ce sera fini ici, a dit Montana Slim, il suffira de monter vers le nord, vous aurez plus qu’à suivre la moisson jusqu’au Canada.” »

JK