



Faut pas rêver au Laos
La mine de sel de Khoc Saat
A Khoc Saat, l’alchimie qui s’empare de l’aurore relève de la magie des petits matins du monde. Il est huit heures passé lorsque le petit village se lève, les cieux pour réveil. On s’apprête alors à y vivre le voyage de toute une vie, une course contre le temps, à extraire le sel des entrailles de la Terre. Soixante-dix familles vivent et travaillent là, en plein nulle part. L’eau est pompée à 250 mètres de profondeur dans une vieille mer, riche en sel. On la repend dans de grands bassins. Au bout de trois jours, l’eau s’est évaporée. L’or blanc – le sel – apparaît. Le cycle renaît depuis la nuit des temps, accompagnant la sueur du front des générations qui se succèdent. Et les hommes et les femmes qui s’agitent dans les champs de sel, à l’ombre des hangars ou des usines témoignent de leurs vies passées dans la moiteur de la mine…
Entomophages
Au Laos, tout ce qui bouge se mange : scorpions d’eau, punaises géantes, araignées, larves et cafards. Tout y passe. Comme 3000 ethnies à travers le monde qui mangeraient plus de 1400 espèces différentes, les laos se nourrissent d’insectes. Ils sont entomophages. Mais comment donc, ces larves et ces insectes arrivent-ils sur les marchés, dans les assiettes. On remonte la filière à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui font le commerce, chassent et récoltent les insectes. Demain, les insectes seront peut-être une solution aux problèmes de la faim dans le monde…
Les aventuriers du Haut-Mékong
Sur le haut Mékong, entre Vientiane – la capitale – et la frontière chinoise, mille kilomètres de remous et de rapides jalonnent le fleuve. Mille kilomètres d’Histoire aussi car c’est là, au milieu de ce quelque part, et par 40 mètres de fond, que serait enseveli le trésor mythique du navire français Lagrandière – une canonnière venue repérer le pays au XIXème siècle. Christophe Cousin remonte le fleuve en quête de du fameux trésor : un Bouddha en or. Un voyage sur les traces des aventuriers d’hier, à la rencontre de ceux d’aujourd’hui. Mais voilà qu’il ne reste par endroit que quelques centimètres d’eau dans le Mékong… Que les navires attendent sur des bancs de sable. Un jour, sans vraiment prévenir pourtant, un capitaine plus audacieux que les autres annonce le départ…